«Boast not of tomorrow, for thou knowest not what a day may bring forth …»
Puisque je ne voudrais ni enterrement ni tombeau, j’ai décidé d’afficher mon épitaphe sur Internet. Quoi de plus vivant et contemporain qu’une épitaphe électronique par anticipation? D’ailleurs, quand on est mort, il est un peu tard pour avoir le dernier mot. De la poésie avant toute chose, comme disait Paul Verlaine…
L’inscription ci-dessus vient du tombeau d’un de mes ancêtres, Adam Douglas, mort en 1897 à l’âge de 58 ans. J’ai toujours sa photo, prise vers 1859 par le célèbre photographe Thomas Conlon, en daguerreotype. Adam repose au cimetière municipal d’Elora, avec ses parents Moses Douglas et Isabella Stevenson — mes arrière-arrière grands-parents — et deux de leurs enfants, morts dès le bas âge.
Moses et Isabella sont venus s’implanter à North Georgetown, Québec, près de Howick, sur la Rivière des Anglais, en 1823. Avec l’avènement du Grand Trunk Railway, vers 1855, ils ont déménagé vers le Haut Canada, pour établir les trois fils survivants et leur fille unique sur des fermes près de Teviotdale, ON.
Je suis donc de la 5e génération d’immigrants d’origine écossaise et irlandaise. Mes enfants sont de la 6e génération et mes petits enfants de la 7e et la fête continue. Enfin, voici mon épilogue, qui n’est pas de mon cru et dont j’ignore la source …
Do not stand at my grave and weep,
I am not there, I do not sleep;
I am sand in the winds that blow
I am the diamond glint on the snow;
I am the sunlight on ripened grain
I am the autumn rain.
When you awake in the morning hush,
I am the uplifting rush
Of birds circling in flight;
I am the stars that shine at night.
Do not stand at my grave and weep,
I am not there, I do not sleep.