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Résumé de Jacques Leclerc, «Le fonctionnement du lexique», pp. 191-200

La signification réside-t-elle dans le lexème isolé? Dans le ou les contexte-s linguistique-s? Dans la situation de communication? Dans nos présupposés? A-t-on jamais fini d’apprendre la signification d’un mot?

  • Que veut dire le mot canal hors contexte? Comment interprétez-vous l’énoncé suivant: Canal soir partie samedi diffusée hockey le la au deux (p. 191). 
  • Inséparabilité de la sémantique et de la syntaxe. À preuve: *Mes droubles lirpes blappent dans la girtaine. *Mes vertes idées et incolores dorment furieusement. *Le numéro que j’ai composé était bon et mauvais. Bois ton steack puis mange ton lait! 
  • On ne retient qu’un seul sens à la fois, exemple du mot table (p. 192). Les lexèmes n’ont de signification véritable que dans un énoncé, lorsqu’ils sont contextualisés, sur les plans linguistique et situationnel.
  • La grammaire est un système fermé et fini; il faut la connaître dans sa presque totalité. Les petits francophones maîtrisent l’essentiel de la grammaire avant d’aller à l’école.
  • Le lexique est un système ouvert et infini; on peut toujours créer ou ajouter un nouveau terme. Impossibilité de maîtriser tout le lexique d’une langue. Combien de mots utilisez vous chaque jour?
  • Différents besoins, différents types de dictionnaires. Tour d’horizon. Principe de structuration de la plupart des dictionnaires: l’alphabet. Ce principe cache les liens sémantique entre lexèmes apparentés. Y a-t-il des dictionnaires qui reflètent d’autres principes d’organisation?
  • Georges Gougenheim, le français fondamental. Objectif: décrire le vocabulaire indispensable à la vie quotidienne; faciliter l’apprentissage du français par les non francophones. Situation historique: l’après-guerre, époque de la décolonialisation, fin de l’empire. Le français fondamental a eu peu d’incidence sur le système scolaire. Le succès et l’extension d’une langue sont plus qu’une question de fréquences lexicales ou d’organisation sémantique. De quelles autres facteurs faut-il tenir compte?
  • Quelle sorte de lexèmes et de morphèmes trouve-t-on sur la liste des 1000 mots les plus fréquents de la langue française? Y a-t-il par hasard des francophones qui ne maîtrisent pas cette composante du lexique?
  • Au delà du français fondamental, il y a le soleil du lexique (concept associé au nom de Paul Rivenc, «Lexique et langue parlé» dans La grammaire du français parlé, Paris: Hachette, 1971).
  • Les quatre composantes du «soleil»: le noyau dur des mots fréquents, les mots disponibles, les lexiques semi-spécialisés, les lexiques spécialisés. Le contenu de chaque composante peut varier avec l’individu. Cependant, ces composantes sont liées d’un côté à la fréquence d’emploi, de l’autre au niveau de scolarisation de l’individu et à ses domaines de spécialisation. Exemples.
  • Le lexique varie selon les besoins communicatifs, l’âge ou le sexe du locuteur, ses circonstances sociales, sa région d’origine, son métier ou profession etc. Il en va de même de sa prononciation.

Questions:

  1. À quelle composante du soleil pourrait-on rattacher les mots suivants: je suis, l’ostéoporose, l’ostéoclasie, per stirpes, fourchette ‘instrument de cuisine’, fourchette d’âge ‘gamme’, infarctus, isobare, disque dur, puce (insecte), puce (microprocesseur), souris (dispositif d’ordinateur), cybernautes, cravate, ornithologue, asocial, assiette, barbe à puce(s)? 
  2. Si vous deviez composer un dictionnaire de la langue parlée, quelle sorte de lexèmes y mettriez-vous? Que feriez-vous des termes semi-spécialisés?
  3. Expliquez pourquoi un individu n’aura jamais terminé son apprentissage du lexique.
  4. Quelles types de dictionnaires et lexiques connaissez-vous?
  5. Dans quels domaines crée-t-on le plus de mots nouveaux? Y a-t-il des domaines lexicaux morts ou moribonds?
  6. Peut-on donner une réponse satisfaisante aux questions suivantes: Que veut dire le mot [so]? Que veut dire le mot souris?

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