Cours AS/FR 4150 6.0 Initiation au français canadien / Introduction to Canadian French
J’ai trouvé les traits canadiens suivants dans «Une Acadienne à Ottawa».
PHONÉTIQUE
- le «r» qui tombe dans les mots «peut-être» (l.3) simplification d’un groupe de C en finale de mot et «sortes de» (l.7). Si c’est vrai… je n’ai pas encore écouté…, c’est l’affaiblissement du r devant une autre consonne en fin de syllabe; d’autres exemples: su(r)prise, vous pa(r)lez bien, pa(r)ti. Le cas de peut-être est différent: il s’agit là de la simplification du groupe C + liquide r en fin de mot, trait caractéristique du français populaire, que ce soit au Canada ou en France. Autre exemple: quat(re) lit(res)
- l’affrication du «d» dans «acadiens» (L. 23) (Mais le mot acadien n’a pas toujours une affrication. Pourquoi?) En FQ l’affrication est normale devant les semi-consonnes palatales [j] et «h à l’envers». Si l’affrication est parfois absente, c’est parce qu’une des deux locutrices n’est pas d’origine acadienne… Hypothèse encore plus plausible: L’affrication n’est pas un trait du français acadien. Donc, si elle est présente chez l’acadienne, c’est parce qu’elle a partiellement adapté sa prononciation au modèle québécois.
LEXIQUE
- «les frolics» (l. 25) qui est un anglicisme pour «une fête populaire» (avec danses, musique, boisson etc.).
- «ça calmit» (l. 31); en FS on dit «ça se calme» (vraisemblablement le verbe est devenu calmir. En général, les verbes en -ir signalent un état ou un changement d’état, p. ex. rougir, jaunir, alunir, atterrir, amerrir)
- «le monde fête» (l. 27) pour «les gens» en FS – forme du sg., sens du pluriel
MORPHOSYNTAXE
- l’utilisation de «à partir de» au sens standard de «dans». Je ne retrouve pas l’exemple.
- «participer dans» au lieu du «participer aux» en français standard. Influence de l’anglais; les Acadiens sont majoritairement bilingues.
Voici mes réponses aux questions de L&I: «Appartenance sociale, variation linguistique et jugements de valeur» Claire Asselin et alii.
1) QUE PENSENT CES LINGUISTES DES JUGEMENTS DÉFAVORABLES AU FQ?
Ils disent qu’aucune langue n’est meilleure qu’une autre pour communiquer. La supériorité du français international est seulement l’invention de l’élite, idée renforcée par l’enseignement au Québec. Les jugements défavorables au FQ ne sont pas justes. Le FQ est aussi utile que le FS, mais on doit mettre fin à l’autodévalorisation et commencer à enseigner la fonction sociales des normes linguistiques. – Du moins sensibiliser les apprenants au fait que les jugements supposément objectifs sont de nature sociale et politique.
2) SELON LES AUTEURS DE CE MANIFESTE, QUEL EST LE RAPPORT ENTRE L’APPARTENCE SOCIALE ET LE COMPORTEMENT LINGUISTIQUE?
Il y a un certain niveau de langue enseigné à l’école et qui est alors associé à l’élite. Par conséquent, ceux qui veulent sembler plus scolarisés ou d’un cadre social plus élèvé essayent d’utiliser ce niveau de langue au lieu du niveau populaire. Ceux qui utilisent le niveau populaire sont considerés comme moins éduqués ou d’une classe sociale plus basse. – On a l’habitude de juger les gens (intellectuellement, socialement) par leur manière de s’exprimer en public. Qu’on le veuille ou non, il existe des rapports entre l’appartenance sociale et le comportement linguistique. On ne guérit pas tous les maux en imposant naïvement «le bon usage»; il faut plutôt examiner les causes des inégalités sociales, réparer les maux sur le plan humain.
3) POURQUOI, DANS LE PASSÉ, CERTAINS QUÉBÉCOIS ÉTAIENT-ILS CONVAINCUS DE LEUR INFÉRIORITÉ LINGUISTIQUE ET SOCIALE? CETTE ATTITUDE A-T-ELLE RÉELLEMENT CHANGÉ? EXPLIQUEZ COMMENT.
Ils sont convaincus de leur infériorité à cause des critères de l’élite. L’enseignement du français «langue maternelle» aux enfants de la classe moyenne contribue à cette infériorité. De plus, la façon d’enseigner en utilisant la correction et la «purification» linguistique ne fait que perpétuer cette dévalorisation. Les moyens de communication de masse contribuent aux sentiments d’infériorité linguistique et sociale.
Bien qu’on ait commencé à examiner le FQ et sa valeur dans les universités, cette attitude n’a pas beaucoup changé. Cependant, le FQ est valorisé avec l’affirmation de soi et le mouvement séparatiste, dont les partisans sont fiers de leur identité unique.
Il ne faut jamais accepter les jugements «bourgeois» ou «élitaires» sans les examiner d’un oeil critique. On n’est pas nécessairement inférieur parce que quelqu’un qui est au pouvoir vous le dit. Et celui qui formule un tel jugement peut l’émettre pour justifiier la place sociale privilégiée qu’il occupe.
Voici les traits que j’ai trouvés dans l’audition du monologue «L’argent».
PHONÉTIQUE
- la prononciation de «avoir» (pp. 44, 45) [prononciation variable de la diphtongue oi [wa] traité dans le menu détail par Ostiguy et Tousignant, chapitre 7
- l’ouverture dans «sar-tain» (p. 45), «nar-veux» (p. 47) «far-mait» (p. 45). Sans oublier l’exemple classique «marde»! Le «e ouvert» s’ouvre en [a] dans les syllabes fermées par la consonne [R], surtout quand une autre consonne ouvre la syllabe suivante. Sans parler de la tendance contraire, hypercorrective, qui fait passer le [a] à «e ouvert» dans le même contexte. Autre exemple classique: Vous «perlez» très bien français, vous!»
- la réduction phonétique «pital» (p. 46) Oui, apocope ou chute de la syllabe initiale du mot, phénomène assez fréquent en FQ. Puisque le mot hôpital est du féminin en FQ (consonne finale audible), on a formulé l’hypothèse selon laquelle ce mot est interprété comme «la pital» (f.) dans la formule courante «aller à la pital». Puisque le [l] du déterminant se trouve entre voyelles, il tombe régulièrement dans le parler familier et populaire, ce qui donne le résultat «aller à_a pital», phonétiquement [ale a: pital]
- le «r» qui tombe dans «autes» (p. 44) Faudrait généraliser ici: Tous les groupes de deux ou plusieurs consonnes se simplifient en finale de mot (= se réduisent à la première consonne du groupe). On parle évidemment du français populaire et familier, de registres non soignés ou spontanés. Seule exception à la règle générale: le groupe C + [s], comme dans les mots éclipse, quartz, chips, jeans etc.
LEXIQUE
- «pharmacie» (p. 44). C’est un mot français qui a acquis un sens différent au Québec. En FS, on dit «drugstore». Alors, c’est en mêm temps un antianglicisme. Je regrette mais c’est faux! On dit pharmacie en France également. Le drugstore est une création purement française, du moins sur le plan sémantique et conceptuel. L’électrodico Hachette en offre la définition suivante: «En France, magasin de luxe composé d’un restaurant, ou d’un bar, et de stands divers». Consultez le dico vous-même à: http://www.francophonie.hachette-livre.fr/
- «grocerie» (p. 44). C’est un anglicisme, qui est assimilé, pour «épicerie». Cela est vrai, et le mot grocerie cadre parfaitement avec charchuterie, boulangerie, croissanterie, sandwicherie, pelleterie, doguerie, et plein d’autres mots en -erie qui signifient en général «établissement de type commercial»
- «overtime» (p. 49) Anglicisme non assimilé qui signifie «des heures supplémentaires, du surtemps»
- Que veut dire le mot «patlaur» (p. 45)? Est-ce que c’est un trait lexical ou phonétique? C’est une onomatopée chez Deschamps qui peut signifier «voilà qui arrive par surprise» ou en anglais BAM!/BING/BANG/BOOM! C’est peut-être une déformation du mot agglutiné faque là… (=ça fait que là….) Trait lexical propre au Canada français.
MORPHOSYNTAXE
- «porter un ordre chez un docteur» (p. 44). Fr. «livrer une commande (de provisions) chez le docteur». Je ne vois rien de spécialement morphosyntaxique là-dedans. Évidemment, l’expression reflète l’anglais «deliver an order to the doctor»
- le manque des articles en haut de la page 44. «après (l’)école, j’ai travaillé à (une) grocerie..mon frère après (l’)école a travaillé à (une) pharmacie…». Est-ce que c’est un trait du français canadien ou simplement du français parlé/populaire? Peut-être à cause de l’influence de l’anglais?
- Aucune influence anglaise ici. Il s’agit plutôt du fait que le [l] du déterminant est situé entre deux voyelles. À l’intervocalique, ce [l] est systématiquement éliminé de la prononciation en FQ familier et populaire. Ce qui fait qu’il reste deux voyelles en contact intime. Dans un débit rapide et naturel, la première de ces deux voyelles est éliminée au profit de la seconde. Pour rétablir le texte original… après (l’)école, j’ai travaillé à (l)a grocerie, mon frère après (l’) école il a travaillé à (l)a pharmacie. Malheureusement, Netscape Communicator ne me permet pas d’afficher les caractères phonétiques de l’API.
J’ai lu aussi Chapitre 5 du Ostiguy et Tousignant. C’était très clair, mais je pense qu’il est difficile d’appliquer ce livre dans les auditions de documents sonores, parce qu’ils parlent de très petits details. Peut-être avec plus d’experience ce sera plus facile!
- Plus vous vous entraînerez à écouter ce qu’on dit réellement (pas seulement ce qu’on DEVRAIT dire dans un monde où tout serait parfait), plus vous verrez la pertinence des analyses de O. et T.
- Ce qu’il faut surtout retenir du chapitre 5, c’est l’ouverture du «e ouvert» en [a] à la finale du mot (phénomène qui caractérise les verbes à l’imparfait et au conditionnel (formes en -ais, -ait, -aient), mais aussi dans les noms et adjectifs courants comme le lait, mauvais, parfait (tous avec [a] à la finale). Il faut mettre cette ouverture de voyelle en rapport avec la postériorisation du /a/ en finale de mot (à ce sujet revoir le chapitre 4). Pour ne pas confondre le «e ouvert» avec le «a» en finale de mot, on prononce le «a» postérieur dans ce contexte, prononciation normale chez tous les franco-canadiens.
«La chasse au castor aujourd’hui»
PHONÉTIQUE
- l’affrication du «t» dans «pratiquement» (l.3), «sortie» (l.14) FQ, parfaitement régulier
- le «r» qui tombe dans «mettre» (l.2) trait qui caractérise le FP un peu partout, toujours en finale de mot
- le «l» qui tombe dans «quelqu’un» (l.23) et que(l)que chose; chute de [l] devant consonne, surtout à l’intérieur du mot; ce trait passe pour «vulgaire» ou «campagnard» en France, mais qui est du FP au Québec. À comparer avec la chute de [R] dans le même contexte linguistique, p. ex., FQ su(r)prise, pa(r)ce que, pa(r)lez-moi
- le «c» qui tombe dans «structure» (L.7), «reproduction» (L.11) Je ne le crois pas! Pourtant, le [k] occupe une position faible en finale de syllabe suivie d’une autre consonne. Je veux dire «faible» aux points de vue articulatoire et acoustique, ce qui contribue à cette impression de «disparition» (les bandes sonores sont moins sensibles que l’oreille humaine).
LEXIQUE
- l’anglicisme «des trucks» (l.18) pour «camions» et camionneur, camionneuse (ne pas oublier les 18 roues et les «vannes»)
- Les amérindiansimes «pâwâ» (l.28), «makushan» (l.31) très juste!
MORPHOSYNTAXE
- le manque de «ne» dans «il mange pas» (L.24) typique du français parlé au Canada, dans toutes les régions et tous les registres; il faut se surveiller rigoureusement pour rétablir tous ces «ne» quand tout le poids de la négation est effectivement porté par le «pas», le «rien», ou le «jamais»
«Le Bonheur»
PHONÉTIQUE
- «y» pour «ils» (p54) prononcé [i] devant consonne, [j] devant voyelle
- le «r» qui tombe dans «not’» (p.55), «aut» (p.55) même trait que ci-dessus, simplication d’un groupe consonantique en finale de mot
- le manque de «l» dans «que’qu’chose» (p.55) même trait que ci-dessus
- Que veut dire «wouèrait»? (p.54) Est-ce qu’il est un trait phonétique ou lexique?
- Phonétique; il s’agit du conditionnel du verbe voir, à la 3e personne du singulier. Le [vw] initial se simplifie en [w] et la diphtongue [wa] se prononce à la québécoise. Même remarque pour avoir, savoir, pouvoir (verbes auxiliaires à haute fréquence). D’autres exemples de la diphtongue en question se trouvent dans les mots fréquents que sont: ce soir, une histoire, boire, boîte, moi et toi ([we] dans les deux derniers).
LEXIQUE
- l’anglicisme «un look» (p.54) pour «un regard» et garrocher dans la formule garrocher un look autour «jeter un regard autour», sans doute une exagération pour créer un effet comique (l’indice: bon nombre de spectateurs rient, sans doute que d’autres RISENT)
- l’anglicisme «shine» (p.54) pour «brille» Se servir de beaucoup d’anglicismes est assez mal vu en FQ. On le considère comme la marque d’un statut social inférieur ou d’un manque de scolarité.
MORPHOSYNTAXE
- l’utilisation de «tu» au sens impersonnel de «on» (p.54) constamment
- manque de «il» dans «faut avoir…» (p.55) même chose pour d’autres structures impersonnelles, comme p. ex., veut veut pas, fait froid à matin, fait que là… (= faque là…). Au moyen âge, les verbes impersonnels n’avait pas de sujet formel. En français moderne, on insiste pour que chaque verbe ait un sujet, même si le sujet est vide de sens, comme dans il faut, il pleut, il neige, il fait beau. La raison en est la suivante: La plupart des verbes français n’ont plus de terminaison personnelle (à l’oral, je veux dire), donc recours obligatoire au pronom pour bien marquer la personne et le nombre.
- manque de l’article «une» dans «Attends minute» (p.55) Normalement la voyelle de UNE va disparaître en contact avec la voyelle nasale de ATTENDS (on évite les suites de deux voyelles en FQ parlé, ce qui laisse le [n] (final de syllabe) en contact avec le [m] (initial de syllabe); les deux consonnes se prononcent mais celle qui est initiale de syllabe est plus forte que l’autre, qui est située en finale de syllabe. Par conséquent, le [m] est plus audible que le [n]. On constate assez souvent la perte de la première syllabe du verbe aussi, comme p. ex., (at)tends-(n)-minute!
- et l’article «la» dans «malade dans tête» (p.56) plutôt la, dans «dans la tête»; encore une fois, chute du [l] à l’intervocalique dans les articles définis (le, l’, la, les) tout à fait régulier en FQ parlé. Ensuite la voyelle [a] du déterminant «la» va disparaître elle aussi en contact avec la voyelle nasale du mot «dans», tout en allongeant celle-ci. Tout cela donne l’impression qu’on a perdu l’article complètement (mais il en reste toujours une trace, sous forme d’allongement de la voyelle nasale).
- manque de «ne» dans «c’est pas compliqué» (p.55) même remarque qu’avant
«MILLE POMPIERS SONT VENUS»
PHONÉTIQUE
- réduction phonétique de «r» dans «nous autes» normal (l.6), «sortir» (l.20),
- «dehors» (l.20) en finale de mot, l’r est effectivement enclin à disparaître. Ce trait phonétique est ancien et tout à fait régulier chez les infinitifs et autres mots en -er (changer, aller, danser, premier, dernier, léger) (changement survenu au 17e siècle ou avant). Au Canada, il se généralise à d’autres mots encore, p. ex. père, mère, frère, bière, etc. À la même époque (17e), on constate la même tendance touchant les infinitifs en -ir, qui perdent leur -r terminal, donc: sortir, venir, tenir, quérir; cette tendance persiste au Canada. En fait, le verbe quérir se prononce [kri], dans la phrase «Va quérir du bois!» (niveaux familier/populaire). Franchement, la perte de r dans dehors (comme port, alors, je dors) me surprend. Je me demande si elle est due à la qualité de l’enregistrement?
- réduction phonétique de «l» dans «il y a» (l.24) Disons plutôt que le [l] n’existe tout simplement pas dans il, ils, normalement prononcé [i] devant consonne et semi-consonne, [j] devant voyelle, du moins en FQ familier et populaire. Dans les registres plus soignés, les franco-Canadiens doivent fournir un effort pour le rétablir/l’insérer. Quant au mot «obligé» (l.41), il n’y a absolument aucune raison pour que ce mot perde son [l].
- la prononciation de «a» dans «quart» (.1) «a» normalement postérieur devant [R, r] dans une syllabe qui porte l’accent tonique
- la prononciation de «e» dans «mère» (l.7) Sans doute très ouverte et diphtonguée, du moins sous l’accent tonique
LEXIQUE
Je ne suis pas convaincu que tous les termes que vous citez soient des anglicismes…
- les anglicismes «lockers» (l.3) oui, dans les sens «casiers, espace de rangement, range-tout»
- «place» pour endroit (l.7), possiblement, mais on peut trouver en ancien français des exemples du mot place avec le sens «endroit ou lieu publique». Même aujourd’hui: Place Général de Gaulle, Place du Tertre, Place Montmartre.
- «crié» (l.8), peut-être dû à l’anglais «she called me», donc elle m’a crié (avec le pronom personnel objet peu habituel en français)
- «excepté» pour sauf (l.22) et excepté que «except that»
- «shop» pour usine (l.26) ou fabrique (f.) (CDN), mais ici, le sens en est plutôt «atelier», «workshop».
- les canadianismes «boucane» (l.16) et boucaner, le boucanage et castor boucané, des boucaniers, etc. Termes dérivés du substantif boucan (m.) «viande ou poisson fumé, dont s’alimentaient les Amérindiens»
- «à cette heure» pour maintenant (l.29) trois mots agglutinés en un seul, parfois écrit asteure, comme entécas, qui représente «en tous les cas», oubedonc pour «ou bien donc» marquant une alternative. D’autres cas d’agglutination FQ l’antenne > la lantenne, l’évier > le lévier, un enfant > le nenfant et FS l’endemain > le lendemain, l’oriot > le loriot, l’évesque > René Lévesque
MORPHOSYNTAXE
- l’utilisation de «avoir» au lieu de «être» pour formuler le passé composé du verbe «se réveiller» (l.6) Chez un jeune de 6 ans! Normalement, ce genre de simplification analogique est réprimée et éliminée par les parents. Il reste tout de même un cas de simplification morphologique assez important (même s’il est assez mal vu et socialement stigmatisé)
- «éteindu» au lieu de «éteint» (l.12) autre simplification analogique, qui suit le modèle dominant de… étendu, entendu, répondu, vendu, rendu, tendu (pratiquement tous les verbes avec infinitif en -re… je pense que j’ai même entendu prendu dans la bouche d’un francophone)… du non standard, évidemment
- l’utilisation du pronom «l’» au lieu de «les» pour remplacer «les pompiers» (l.33) – oubedonc l’ renvoie-t-il à «camion» (sens sous-entendu)?
- l’utilisation de la forme singulier du verbe avoir «a» au lieu de «ont» pour le sujet pluriel «trois feux» (l.50) Due peut-être à la formule fréquente «Il y a [nom au sg.] qui [verbe au sg.]» (c’est un enfant de 6 ans qui parle!)
Avec un grand merci à Sarah Shaw, qui a su s’adapter et continuer son travail malgré la grève…