Leclerc13

Jacques Leclerc, chapitre 13, «La représentation graphique de la phrase» 

– N.B. Travaux pratiques pp. 409-411. Essayons de terminer les questions que voici:
Question 8: Phrases 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Question 10 Une seule P suffira
Questions 12, 13, 14, 15 et 16

La semaine dernière: Nous avons révisé les quatre types de phrase de base (déclarative, interrogative, impérative, exclamative) qui s’excluent mutuellement. C’est à dire que, en situation de communication, une phrase est généralement interprétée comme appartenant à l’une de ces quatre catégories à la fois, même si sa forme reste pratiquement inchangée. P. ex.
P. déclarative: Tu viens avec moi.
P. interrogative: Tu viens avec moi?
P impérative: (Tu) viens avec moi!
P exclamative: Seigneur, tu viens avec moi!

Ensuite, nous avons vu quatre formes de phrases qui sont en effet des transformations des quatre types mentionnés ci-dessus. Le plus souvent, les transformations se font par addition, suppression, substitution ou déplacement, ou bien par plusieurs de ces procédés cumulés.
T négative:Mon chat ne mange pas les souris. (Addition)
T passive: Les souris ne sont pas mangées par mon chat (addition, déplacement, accord)
T emphatique: Ce sont les souris qui ne sont pas mangées par mon chat (addition)
T dislocation à gauche: Les souris, mon chat ne les mange pas (substition, déplacement)

Toutes les phrases sont produites par un ensemble de règles syntaxiques, appelées règles de réécriture. En plus, certaines phrases de base peuvent accepter que plusieurs transformations s’ajoutent et se cumulent (tableau 12.6), p. ex., transformations négative + passive:Les souris ne sont pas attrapées par mon chat; transformations négative + emphatique + dislocation à droite: Comme il ne les attrape pas, les souris. Évidemment, la P de départ est Mon chat attrape les souris.

D’autres phrases, comme on l’a vu en page 409, ex. 11, n’acceptent pas la transformation passive. La transformation passive est impossible si:
1) la phrase ne contient pas un complément d’objet direct et
2) le verbe est intransitif
3) le verbe prend un infinitif complémentaire, p. ex., faire croire, laisser faire, entendre dire
4) la P contient un verbe d’état (être, avoir, pouvoir, savoir, vouloir, sentir) n’acceptent pas la transformation passive.
5) la P est complexe, comme p. ex., Je veux / qu’il vienne nous rendre visite. Je veux / danser le tango

Mettons ces affirmations à l épreuve:
Je suis professeur –> *Professeur a été eu par moi
J’ai la réponse –> *La réponse a été eu par moi
Je sais la réponse –> * La réponse a été su par moi
Je peux chanter cette chanson –> *Cette chanson a été pu chantée par moi
Je veux ce chien –> *Ce chien est/a été voulu par moi
Ça sent bon ici! –> *Bon a été senti ici!
Je lui a fait croire cela > * Cela lui a été fait croire par moi
Je l’ai laissé faire son devoir > *Son devoir a été laissé faire par moi
J’ai entendu dire cela > *Cela a été entendu dire par moi
Je veux qu’il vienne nous rendre visite. > *Qu’il vienne nous rendre visite est voulu par moi
e veux / danser le tango > *Le tango est/a été voulu danser par moi

Plus discutables sont les phrases ou a) l’objet direct est à la forme indéfinie, ou bien b) au partitif ou encore c) qu’il représente une abstraction:
J’achète un livre > *?* Un livre a été acheté par moi (indéfini)
J’achète des petits pains > *?* Des petits pains ont été achetés par moi (indéfini)
Je mange du pain > *?* Du pain a été mangé par moi.(partitif)
Ce coureur fait l’impossible > *?*L’impossible est fait par ce coureur (abstraction)
Le professeur dit toujours la vérité > *?* La vérité est toujours dite par le professeur (abstraction)
Ces acteurs font l’amour > *?* L’amour est fait par ces acteurs (abstraction)

Ensuite, chapitre 13, nous avons appris à formuler des règles de réécriture simples. Comme les codes cachés dans la mémoire de votre ordinateur, ces petites formulent permettent de produire des phrases. Chez le locuteur natif, le processus de génération de phrases est normalement inconscient ou subconscient, même si l’analyse en est explicite, p. ex.,
P –> SN + SV: Cet étudiant  + attend son amie.
SN –> Dét + N:  Cet + étudiant 
SV –> V + SN: attend + son amie
SN –> Dét + N: son + amie

– Ensuite, nous avons passé en revue plusieurs graphiques permettant de visualiser des structures de phrase élémentaires.

1.2.1 Les phrases avec être présentent un certain équilibre entre le SN sujet et le SN prédicat (qui est généralement une description du SN sujet). Dans tous les graphiques vous aurez remarqué que le verbe être tombe au beau milieu de la P et fonctionne comme un connecteur, plus ou moins vide de sens. Sur le plan mathématique, le verbe être veut dire = (égale, équivaut à), c’est le verbe qui permet d’accoupler…

1.2.2 Les phrases avec un [vrai] verbe
Les verbes transitifs sont ceux qui prennent ou peuvent prendre un complément d’objet direct (les trois premiers exemples).
Les verbes intransitifs sont ceux qui n’ont pas un objet direct (comme dans les exemples 4 et 5). À remarquer cependant que l’on pourrait imaginer des P comme:
Cette lumière éblouit MES YEUX.
Toutes ces lumières éblouissent LES SPECTATEURS,
 là où le verbe devient effectivement transitif et prend un complément d’objet direct (= COD).

Sont intransitifs…
– les verbes qui ne prennent pas de COD: Je suis content. Ça sent bon! Ça marche!
– les verbes de mouvement: Le chat sort du sac. Il marche vite, il court et il nage comme un champion. Il monte vers sa chambre, Il descend dans la cave. Je reviens à la maison. Je m’en vais. J’en viens! J’arrive! Je pars tout de suite.
– les verbes d’état: naître, mourir, rester, partir

2 Les problèmes relatifs au syntagme prépositionnel
– Dans certains SP, la préposition fait défaut. Il faut croire qu’elle s’efface dans la plupart des SP exprimant une circonstance de temps:le jour, le soir, le matin, la nuit, tous les jours, cette semaine, la semaine prochaine, l’année dernière.
– Dans d’autres cas, c’est le déterminant qui est effacé: de jour, de nuit, en semaine, en fin de parcours
– Dans d’autres cas encore, la préposition est contracté ou amalgamé avec le déterminant: au métro, aux amis, du métro, du Canada, des bananes. Pour en faire l’analyse, il faut rétablir les deux éléments: Dét + N

2.2 Le SP comme constituant du SN, du SV et du SAdj
– le SP peut faire partie d’un SN où il a la valeur d’un adjectif: deux ouvriers de l’usine…
– le SP peut faire partie d’un SAdj où il sert à nuancer ou amplifier l’adjectif de base: fiers de leur travail
– le SP peut faire partie d’un SV où il a la valeur d’un complément d’objet indirect (=COI)

2.3 Le troisième constituant de la P
– Le SP peut exprimer une circonstance générale de lieu (devant l’usine, dans le salon), de manière (avec leurs parents, avec plaisir, sans problème, à la maison, pendant la tempête), ou de temps (de nuit, de jour, ce matin). Dans ce cas, le SP est rattaché directement à P, en haut de l’arborescence, et non pas au SV. Ces SP de circonstances générales figurent normalement vers la fin d’une P, mais ils sont relativement mobiles et peuvent occuper d’autres positions (début de P, milieu de P), p. ex.,
– Les enfants regardent la télévision à la maison.
– À la maison, les enfants regardent la télévision.
– Les enfants, à la maison, regardent la télévision.

– Il est utile de conceptualiser les circonstances de lieu, de temps, de manière ou d’instrument comme s’il s’agissait du décor d’une pièce de théâtre. Les acteurs seraient alors les SN (sujets et objets directs ou indirects) et l’action dramatique serait exprimée par le verbe.
– À cela, on peut ajouter qu’un complément d’instrument est étroitement lié au SV, avec qui il fait bloc de sens: Elle l’a tué avec un révolver (un marteau, du poison). Elle l’a tué sans révolver (sans marteau, sans poison). Quand l’instrument fait partie du corps, la préposition est le plus souvent de, p. ex., Elle l’a tué d’un coup de pied (d’un coup de point, d’un coup de matraque, d’un coup de lapin).

2.4. Les problèmes d’interprétation des structures
Dans le cas de deux phrases apparemment identiques, il y a normalement deux interprétations, chacune ayant sa propre structure syntaxique. Les phrases ne sont ambiguës que de façon superficielle. On voit bien les différences de structure à la page 174.
– Les lapins mangent la salade (SN complément d’objet direct, rattaché directement à SV). Ils mangent quoi? Réponse: De la salade (complément d’objet direct).
– Les lapins mangent la nuit (SP complément circonstanciel de temps avec préposition effacée, comme c’est usuel, rattaché directement à P). Ils mangent quand? Réponse: (Pendant) la nuit!

2.5 Les ambiguïtés syntaxiques
L’intérêt de ce verset est de montrer graphiquement comment chaque interprétation est accompagnée d’une structure qui lui est propre.
Dans le premier exemple: un vase de Chine veut dire «un vase chinois, de style chinois» (valeur adjectivale). Le SP est donc rattaché directement au SN dans la structure arborescente. Cf. aussi un vin de Champagne, un Français de France, un fromage d’Oka, une tête de cochon
Dans le second exemple: un vase de Chine veut dire plutôt «un vase qui vient de la Chine, un vase d’origine chinoise». Parce qu’il exprime une circonstance de lieu (ou d’origine), le SP est donc rattaché à P dans le second graphique.
– En p. 176, pouvez vous expliquer en vos propres termes quelles sont les deux interprétations de la P, Le comité médical a jugé/trouvé cet homme malade. Pouvez-vous dire en quoi les deux structures syntaxiques sont différentes… et pourquoi? Pouvez-vous citer un autre exemple de phrase ambiguë?

4 Les transformations élémentaires de la phrase
    Ici nous voyons des transformations de P effectuées par addition, par déplácement, par substitution et par effacement. Il vous serait utile de rehausser en couleurs les éléments affectés par une transformation.
Ensuite, nous avons vu deux processus de transformation: la pronominalisation (des pronoms se substituent à des noms) et la cliticisation (= les pronoms clitiques, faibles, s’appuient normalement sur un élément plus fort, le verbe). Ainsi, ce genre de pronoms se déplacent si nécessaire pour occuper une position devant le verbe. Exemple:
P de base: Le facteur apporte le colis à la dame.
Pronominalisation:*Il apporte le à elle (à elle = lui) > *Il apporte le lui
. Trois ou quatre transformations par simple substitution produiraient une P grammaticalement incorrecte et inacceptable.
Cliticisation: *Il apporte le lui > Il le lui apporte. Deux opérations de déplacement suffisent pour produire une P correcte et acceptable.

À noter que les pronoms clitiques, qui occupe une position devant le verbe, ont des équivalents forts, qui peuvent occuper des positions autre que préverbale. Par exemple, avec une préposition: avec/sans moi(toi, lui, elle, nous, vous, eux, elles) et, au Québec les pluriels(nous-autres, vous-autres, eux-autres), en position postverbale (c’est moi qui…, toi, lui, etc.), ou bien en fonction autonome, à l’état isolé:Qui est là? Moi (toi, lui, elle, nous, vous, etc… Les formes fortes correspondant à y, en sont là-bas, de là, dans j’y vais (= je vais là-bas), j’en viens (= je viens de là). La forme forte de ce est ça (en langue parlée, spontanée) ou cela (langue écrite, soignée). C’est un stylo > Ça, c’est un stylo ou bien Cela, c’est un stylo.

5 La transformation en phrase complexe
Ici, on explore les liens d’interdépendance syntaxique et sémantique. On a affaire a des phrases complexes dont l’une est dominante ou principale (=la phrase matrice) et l’autre secondaire ou subordonnée (la phrase enchâssée).

5.1 La transformation complétive
    Ici la phrase enchâssée répond normalement à la question QUOI et fonctionne comme complément d’objet direct.
P matrice: Deux élèves constatent quelque chose.
P enchâssée: Leurs notes baissent. (répond à la question QUOI?, correspond à quelque chose)
P complexe avec transformation complétive: Deux élèves constatent que leurs notes baissent.

Deuxième exemple, la P complétive par un infinitif répond aussi à la question QUOI et fonctionne elle aussi comme complément d’objet direct. Cette structure permet d’éviter des répétitions.
P matrice: Ces deux élèves veulent quelque chose.
P enchâssée: (que) ces deux élèves améliorent leurs notes (répond à la question QUOI?, correspond à quelque chose)
P complexe avec complétive: Ces deux élèves veulent améliorer leurs notes.
Ce genre de P (avec complétive infinitive) est courant et habituel quand le sujet grammatical des deux phrases est exactement le même. Par contre, la complétive en que s’impose quand le sujet de chacune des phrases est différent.

5.2 La transformation relative à valeur adjectivale ou descriptive
    La P enchâssée est introduite par un pronom relatif: qui, que, dont, où, etc. et fonctionne le plus souvent comme un adjectif (pourrait même se faire remplacer par un adjectif). Cela est le cas des trois exemples cités par l’auteur: le pirate qui a détourné l’avion, les oranges que j’ai mangées, les maisons qui sont rustiques. Naturellement, la transformation relative occupe la place habituelle de l’adjectif, c.-à-d. qu’elle suit le nom qu’elle décrit.
– La question 15 (p. 410) porte sur les transformations complétives et les relatives. Dans la question 16, ajoutez surtout des relatives (à valeur adjectivale) et des SP (à valeur adverbiale).

5.3 La transformation circonstancielle
Cette transformation se présente sous forme d’une circonstance de temps, du moins dans les exemples que l’auteur nous fournissent. D’autres circonstancielles peuvent exprimer la cause (puisque, parce que), la manière (comme…), la conséquence (afin de, pour), une restriction ou une réserve (bien que, quoique). Cf. la question 14, p. 410.
– La circonstancielle est introduite soit par une conjonction (pendant que), soit par une préposition (avant de). La différence entre les deux phrases est la suivante.
– Le chat mange sa nourriture pendant que le maître a le dos tourné. (P2 contient un verbe conjugué, le sujet grammatical des deux phrases étant différent).
– Vous recevrez votre nouvelle voiture avant de partir en vacances (P2 contient un verbe à l’infinitif, le sujet grammatical des deux phrases étant le même).
– En plus, on remarquera que la seconde phrase est conceptuellement subordonnée à la première. La première s’appelle la P matrice, la seconde est la P enchâssée.

6 Les phrases coordonnées
À la différence des phrases précédentes (transformations complétive, relative et circonstancielle), les phrases coordonnées sont bien équilibrées (= P1 est sur un pied d’égalité avec P2). Cela, on le voit clairement dans les arborescences ou la conjonction de coordination(et, mais, ou (bien), puis, car, donc) occupe une place au beau milieu des schémas.
La conjonction et indique un lien simple ou neutre, mais annonce une restriction ou une réserve, ou (bien) marque une alternative,puis signale la successivité dans le temps, si présente une hypothèse ou une condition, car annonce une explication, donc présente une conclusion ou une conséquence.

7 Les liens avec la langue écrite
Nous allons faire l’économie du verset 7.1

7.2 Les éléments piliers à l’intérieur d’un groupe
Dans chaque syntagme, on considère que certains éléments sont (le pilier du groupe ou la tête syntaxique), alors que d’autres éléments sont des éléments complémentaires et dépendants. Les éléments dépendants servent à nuancer ou compléter la tête du syntagme. Ainsi…

Dans un SN, le N est la tête syntaxique et il donne des marques (de genre, de nombre) aux éléments  qui dépendent de lui (les adjectifs, les déterminants, les SP et les Trel à valeur adjectivale). Exemples (la tête est en rouge, les dépendants en noir):
– ma petite amie
– mes petites amies françaises
– l’air marin [adj]
– l’air de la mer [SP]
– l’air qui vient de la mer [Trel]

Dans un SV, le V est la tête syntaxique et les éléments qui dépendent de lui sont, p. ex., les pronoms clitiques, les adverbes de négation, les adverbes de temps ou d’intensité et les infinitifs complémentaires. Certains linguistes soutiennent que c’est le verbe à forme conjuguée (donc le verbe auxiliaire, s’il y en a un) qui est la tête syntaxique. Dans cette perspective, le participe passé ou l’infinitif complémentaire serait le dépendant du verbe dit «auxiliaire». Je suis d’accord avec cette prise de position théorique. Quelques exemples (la tête est en rouge, les dépendants en noir):
– Je le lui ai bien dit.
– J’ai bien mangé
– Il me l’avait toujours dit.
– Il ne me l’avait jamais dit.
– Je ne voudrais pas le savoir.
– Je veux voir!
– Je l’ai fait pleurer.
– Je l’ai laissé tomber

Dans un SAdj, l’adjectif est naturellement la tête, le SP qui le suit  sert à le compléter, à le nuancer. Exemples:
– Marie-Claire est heureuse de ses achats.
– Jean-Pierre est rouge de honte.
– Manon Lescaut était bleue de peur.
– Marc-Alain était fier de sa carrière

Dans un SP, la préposition serait la tête et les éléments suivants dépendraient syntaxiquement d’elle. Exemples:
– J’ai donné une pomme à mon chouchou (à ouvre un SP complément d’objet indirect)
– Ça c’est le chien du voisin (de ouvre un SP exprimant la possession, l’appartenance)
– Je prends mon Big Mac avec/sans frites (avec/sans ouvre un SP exprimant une relation d’accompagnement ou de proximité)
– Elle a tué son mari avec un marteau (avec ouvre un SP qui exprime un instrument ne faisant pas partie du corps)
– Elle l’a tué d’un coup de pied. Elle s’est mariée sur un coup de tête.
– Je l’ai fait pendant la semaine de relâche (pendant ouvre un SP qui exprime une circonstance de temps)
– Je l’ai mis dans la boîte (dans ouvre un SP exprimant une circonstance de lieu).

Dans la série d’exemples qui commence par Les ouvriers…, les têtes de syntagme sont indiquées en gras italique.
Dans la  série d’exemples qui commence par Les jeunes filles que j’ai interviewées, toutes les Trel ont une valeur adjectivale et pourraient se faire remplacer par un adjectif simple, p. ex., les jeunes filles interviewées, ou bien les jeunes filles athléthiques.

7.3 Les opérations de substitution

– Le ministre annonce que l’autoroute sera achevée (T complétive avec P2) (= il annonce quoi?0
– Le ministre annonce l’achèvement de l’autoroute (c. d’objet direct) (= il annonce quoi?)

– Les électeurs demandent d’abroger la loi (T complétive avec infinitif) (= ils demandent quoi?)
– Les électeurs demandent l’abrogation de la loi (c. d’objet direct) (= ils demandent quoi?)

– Les vacanciers affluent dès que les beaux jours arrivent (T circ avec P2) (= ils affluent quand?)
– Les vacanciers affluent dès l’arrivée des beaux jours (c. d’objet direct) (= ils affluent quand?)

– Mon voisin choisit un terrain pour construre sa maison (T circ avec P2) (= il le choisit pourquoi?)
– Mon voisin choisit un terrain pour la construction de sa maison (c.d’objet direct) (= il le choisit pourquoi?)

À remarquer que ces paires de phrases sont rigoureusement synonymes et que l’une pourrait facilement remplacer l’autre. Dans chaque paire, la seconde phrase est un exemple de «syntaxe nominale», syntaxe typiquement française. En général, l’anglais préfère une T complétive avec P2.

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