FAQ: Foire aux questions / Frequently Asked Questions
- Question: Est-ce ça prend beaucoup de temps, composer et afficher des notes sur Internet? Réponse: Oui!
- Question: Alors, pourquoi le faites-vous?
Au moins quatre raisons:
1) J’ai voulu fournir à mes étudiants un ensemble de ressources en langue et linguistique françaises
2) J’ai voulu vous fournir un point d’entrée dans l’espace virtuel de la francophonie; des ressources que vous pourrez consulter à l’avenir
3) J’ai la conviction que la maîtrise des communications électroniques est devenue aussi importante que celles de lire et écrire, compter et raisonner
4) La vie humaine est faite d’adaptations constantes
Voici maintenant vos questions et mes réponses touchant les chapitres 18, 19 et 20 du manuel: Structure du français moderne.
- Question: Quelle est la différence entre le sens linguistique, le sens contextuel et le sens situationnel?
Réponse: Le sens linguistique est la définition abstraite du terme sans égard à son contexte linguistique ou situationnel. Comme dans une définition de dictionnaire qui ne fournirait aucun exemple. Chaise «meuble à quatre pattes muni d’un dossier, pour s’asseoir». Le sens linguistique pur existe-t-il? On est en droit d’être sceptique, parce que les mots n’existent pas à l’état isolé, sans contexte, en dehors de toute situation communicative réelle.
- La vraie question est de savoir si l’interprétation sémantique se fait à partir du contexte linguistique ou plutôt à partir de la situation communicative.
- Le sens contextuel est le sens qu’un mot prend dans un contexte linguistique précis. Par contexte linguistique, j’entends tous les mots qui précèdent ou qui suivent le terme. Exemple: le contexte linguistique du terme mots est le suivant: Par contexte linguistique, j’entends tous les _____ qui précède ou qui suivent le terme.
- Se rappeler les exemples du mot glace, défini par son contexte linguistique:
- Veux-tu de la glace dans ton Pepsi?
- Non, j’aimerais mieux une bonne glace à la fraise, dans un cornet!
- Mais surtout, je ne voudrais pas me regarder dans une glace.
- Le sens situationnel est le sens fourni par la situation communicative dans laquelle on se trouve.
- Par exemple, on se trouve au Centre Air Canada et on admire la glace.
- On est à un concert de Pavarotti au Roy Thomson Hall et on entend un canard.
- Fête de Pâques et on est à table. Qu’est-ce qu’il y a sur le plat? Du canard.
- Vous lisez le National Post et on vous demande: Quoi de neuf dans le canard?
- Question: Quelle est la différence entre la synonymie et l’antonymie?
Réponse: Revoir Chap. 19 (1-4 et les notes). Brièvement, la synonymie existe alors que deux (ou plusieurs) termes ont des signifiés très proches. Exx. travail, labeur et boulot; niais et naïf. Cela dit, la parfaite synonymie est rare ou inexistante; il y a généralement une nuance de type niveau de langue (populaire, familier, neutre, formel, soutenu, recherché), jugement sur la langue (argotique, spontané, négligé, snob, recherché), type de langue (parlée, écrite, littéraire, technique, spécialisée); caractéristique régionale (Canada, France, Afrique, Antilles), etc.
Se rappeler la série d’exemples: garçon (neutre), gars (fam. ou pop. CDN), môme (fam ou pop. FR), gône (fam. ou pop. régional Lyon), flo (Qc), jeune homme (formel), gamin (préadolescent), ado (âge préadulte) etc.
Quant à l’antonymie, se rappeler les sous-catégories. Les antonymes polaires qui se contredisent et s’excluent absolûment (ce qui est vrai n’est pas faux, ce qui est blanc n’est pas noir, ce qui est vivant n’est pas mort), et les antonymes scalaires qui représentent des gradations qui ne se contredisent pas nécessairement (ce qui est frais pour une personne peut être tiède pour une autre, ce qui est jeune pour une personne peut être vieux pour une autre).
- Les antonymes scalaires présentent souvent une progression: glacial > froid > frais >< tiède < chaud < brûlant. Ce qui n’est pas le cas avec les antonymes polaires(vrai ou faux, légitime ou illégitime)
- Ne pas oublier que l’antonymie peut résider dans la morphologie, p. ex. normal vs. anormal, pro-conservateur vs. anti-conservateur, organiser vs. désorganiser, légitime vs. illégitime, dire vs. contredire.
- Ne pas oublier que les clichés et les expressions imagées, métaphoriques, métonymiques et usuelles n’acceptent pas l’antonymie (verset 6)
- Question: Quelle sont les différences entre l’homonymie, l’homophonie et l’homographie?
L’homonymie (mot parapluie) qui couvre deux sous-catégories, soit – l’homophonie (même son, même prononciation): vers, ver, vert, verre, vair ou sot, saut, seau, sceau, ou encore si, scie, -ci
et l’homographie (même écriture, prononciation divergente): portions, couvent (substantifs) vs. portions, couvent (formes verbales)
Dans quelques rares cas, des mots peuvent être homophones et homographes en même temps: son (bruit), son (mouture de blé), son (déterminant possessif)
- Question: Qu’est-ce que la polysémie?
Réponse: C’est le fait que la plupart des mots n’ont pas un seul signifié, mais plusieurs. Poly «plusieurs» + sémie = «signifiés, sens». La plupart des mots d’usage quotidien sont polysémiques. Prouvez la vérité de cette affirmation à l’aide d’un des termes suivants: chose, fille, franc, valet, mouton, lapin. Par contre, les termes scientifiques ne présentent en général qu’un seul signifié, par souci d’exactitude scientifique, p. ex., oxygène, hydrogène, neutron, hystérectomie, hémorragie, infarctus, seringue, intravéneuse, bloc opératoire, syntaxe, morphologie, sémantique, mathématiques, biologie, etc.
- Question: Quelle est la différence entre la métonymie et la métaphore?
Réponse: Normalement, la métonymie consiste à prendre la partie pour le tout, ou le tout pour la partie, ou bien prendre un trait caractéristique pour désigner l’ensemble. Exemples de métonymie:
Portez un castor (= porter un chapeau fait de fourrure de castor)
Boire une bonne bouteille (= boire le contenu alcoolisé de la bouteille)
Québec s’y oppose! (= le gouvernement péquiste du Québec)
Se faire tirer l’oreille (= se faire importuner par une personne qui veut obtenir quelque chose)
Une forte tête (= une personne intelligente et déterminée)
Une tête de mule (une personne obstinée)
Avoir la tête à Papineau (= être très intelligent)
La métaphore, par contre, consiste à substituer une image concrète et visuelle, habituellement tirée de la nature, à un terme abstrait et inanimé. Exemples:
les pattes d’une chaise
le dos d’une enveloppe
le pied d’une montagne
le visage de l’avenir
le feu de la passion
la fleur de l’âge
l’hiver de sa vie
- Question: Faut-il mémoriser quelques métaphores?
Réponse: Sous une forme plus large, la question serait: «Devrait-on être capable d’illustrer par des exemples appropriés une explication abstraite?»
Ou à l’inverse: «Devrait-on pouvoir fournir une explication générale à un ensemble d’exemples?» La réponse à cette question est évidente, je crois.
- Question: C’est quoi l’analyse componentielle?
Réponse: Même chose que l’analyse sémique (voir la définition en p. 248). Il s’agit d’identifier les unités minimales de sens (= les sèmes) résidant dans un lexème ou dans un groupe de lexèmes dont les sens sont rapprochés. Donc, une femme est [+ animé, + humain, + adulte, – mâle] et un homme est [+animé, + humain, + adulte, + mâle]. On pourrait ajouter à la liste garçon et fille, tout en précisant les sèmes nécessaires à leur définition, c-à-d. [-adulte]. Componentielle est l’adjectif qui correspond au substantif composant(e).
Dans l’analyse componentielle ou sémique, on continue à préciser les sèmes (= les traits pertinents de sens) jusqu’à temps qu’on trouve l’unité minimale de sens qui différencie la femme de l’homme. Ici c’est le sème [mâle]. L’ensemble des sèmes servant à définir un terme s’appelle son sémème. Ainsi, pour le mot homme c’est[+animé, + humain, + adulte, + mâle]. L’analyse componentielle ou sémique produit des définitions comportant un strict minimun d’informations, exprimées en termes de traits distinctifs de sens, présentées sous forme de grilles sémiques.
Dans une analyse sémique typique, les termes partagent au moins un sème, parfois plusieurs.
- Question: Comment peut-on identifier un sème qui domine dans les métaphores?
Réponse: Cela peut être délicat et varier selon la culture de l’individu. Pourtant, je crois qu’on serait tous d’accord pour les interprétations suivantes. Si vous n’êtes pas d’accord, dites quel est selon vous, le sème dominant.
Cet homme est un vrai lion [force]
Mon Jules est un vrai loup [aggressivité]
Alors minou, qu’est-ce qu’on fait ce soir? [douceur ou affection]
Alors mes petits lapins [douceur ou affection]
L’hiver de sa vie [vieillesse]
Le printemps de la vie [jeunesse]
La fleur de l’âge [période féconde]
Les épines de l’amours [difficultés, peines]
Les lumières de l’esprit [intelligence]
- Question: Expliquez la différence entre champ notionnel, champ lexical et champ morphologique (référence: p. 187, verset 10)
Réponse: Il s’agit essentiellement de trois façons de regrouper les lexèmes en «familles de mots». Regrouper les mots en familles implique à son tour qu’il y a une certaine cohérence ou structure dans le lexique.
Champ notionnel: Tous les termes qui partagent le même sémème, soit:
[+ lieu d’habitation, + permanente, + à l’intention des humains]: maison, chalet, cabane, cottage, isba, condo, immeuble, building, bloc-appartements, co-propriété.
Champ lexical: Champ défini à partir d’un mot-thème ou d’un mot-clé, soit le mariage: amants, amour, mari, femme, époux, épouse, chéri(e), partenaire, bague, anneau, argent, maison, hypothèque, enfants, petits lapins, garderie, ménage, s’aimer, partager, se chicaner, se séparer, se divorcer…
Champ morphologique: Champ défini à partir d’une même base lexicale, ou d’un seul morphème lié, soit imprim-: imprimer, imprimés, imprimante, imprimerie, imprimeur(e) ou bien à partir d’un seul préfixe ou suffixe: refaire, revoir, remettre, redire, recommencer; bavardage, tricotage, placotage, camouflage (mais pas la rage, le sage, la nage ou l’image); concession, expression, impression, cession, pression, tentation, natation, mutation.
- Question: Qu’est-ce que la variation stylistique?
Réponse: C’est l’idée qu’il peut y avoir différentes façons de dire la même chose, selon le niveau de langue (intime, neutre, formel), le type de communication (oral, écrit ou littéraire), l’attitude et les émotions des locuteurs (politesse, colère, déguisement de son point de vue) ou la situation de communication (déjeuner à la cafette, entrevue pour l’emploi idéal de sa vie). Les cours de stylistique s’occupent de telles questions.
Comparer, p. ex.,
- Bonjour Mesdemoiselles, comment allez-vous ce matin? avec Hé les gonzesses, comment va?
- Auriez-vous l’obligeance de bien vouloir vous taire? avec Farme ta maudite gueule!
- Comment vous appelez-vous? avec Ton nom c’est quoi?
- J’aurais bien voulu que vous corrigeassiez vos devoirs tout seul avec Corrigez vos devoirs vous-même!
- Je fis mon devoir avec J’ai fait mon devoir.
- Question: Qu’est-ce que la pragmatique?
Réponse: Revoir les versets 8 à 13 (pp. 196-199) Comme pour qu’est-ce que la variation stylistique, la pragmatique pourrait faire l’objet d’un cours complet. Ici, il faudra être succinct.
La pragmatique est la discipline qui traite des domaines implicites de l’acte de communication. Elle dépasse tout ce qui est dit explicitement. Elle dépasse ainsi les limites combien explicites de la phonétique, la phonologie, la morphologie, la syntaxe, la lexicologie et même la sémantique.
La pragmatique s’intéresse à nos valeurs (morales et socioculturelles, p. ex.), à nos croyances (religieuses ou idéologiques par exemple), à nos attitudes (politesse, sincérité, insincérité, ironie) relatives à ce que nous disons. Bref, la pragmatique s’occupe de tout ce qui est sous-entendu, implicite et généralement compris.
La pragmatique s’intéresse à la présupposition et aux présupposés.
La pragmatique s’intéresse aux gestes et aux expressions visuelles qui accompagnent l’acte de communication.
Les exemples que nous avons vus dans les notes ou en classe visent à dégager les présupposés qui accompagnent l’acte de communication. Exemples.
- Le professeur arrive en retard pour son cours et s’exclame: «Ça doit être le soleil!» [Présupposés: Il fait extrêmement beau dehors. Il aimerait mieux être dehors. Quand on est en retard à un rendez-vous dans la culture nord-américaine, il faut s’excuser, polîment. Il s’agit donc d’une excuse (d’ailleurs peu convaincante!)].
- Est-ce que cela vous ennuierait de me passer le sel? [Il ne s’agit pas d’une question mais d’une formule de politesse. Quand on demande un service à quelqu’un, il faut être poli.]
- Êtes-vous compétitif avec votre diplôme? [Présupposé: Dans une société capitaliste comme la nôtre, la compétitivité est une valeur positive, même sacrée]
- Êtes-vous allé(e) à la messe ce week-end? [Présupposés: Le Canada est un pays à dominante chrétienne. Vous êtes chrétien(ne). Ce week-end c’était la fête de Pâques. Mais êtes-vous pratiquant(e)? Vous aviez peut-être d’autres priorités? Vous n’êtes pas chrétien(ne)?].
- Aimez-vous la Tour CN? [Présupposés: Vous connaissez la tour. Vous êtes apte à exprimer votre opinion (architecturale, fonctionnelle, touristique ou compétitive) sur cette structure.
- Question: Prière de réviser les trois degrés de l’énonciation
Réponse: Faute de temps, je réprends les notes du 29 mars. La question pertinente est la suivante: à quel point sent-on la présence directe de l’énonciateur? (ici, dans un contexte publicitaire ou radiophonique)
Comportement allocutif: l’énonciateur est présent, vous parle et sollicite activement votre attention: – Do you speak English? – Non…? Alors BERLITZ!
Comportement élocutif: l’enonciateur est présent et parle, mais pas nécessairement à vous: Vigoureux, Savoureux, Étonnant! COINTREAU!
Comportement délocutif: l’énonciateur s’efface au point même de disparaître: 104 Peugeot. Des qualités confirmées.
- Question: Quels sont les quatre actes de parole?
Reponse: Revoir le verset 11, p. 197. Il s’agit essentiellement des attitudes qu’un locuteur (= énonciateur) peut adopter relative à son énoncé.
Acte locutoire (attitude neutre, une simple constation selon les règles du système linguistique)
Acte propositionnel (on fournit une information sur un référent). Ce tableau [= référent] est magnifique [= commentaire ou information sur le référent]
Acte illocutoire (on révèle son attitude ou ses intentions relatives à un énoncé):
Tout ce que tu dis est ridicule!
Acte perlocutoire (on cherche à influencer le comportement de son interlocuteur): Tu ne pourrais pas me prêter cinquante-six dollars, par hasard?
Le verset 11 vous fournit différents exemples d’actes illocutoires et le 12 présente des exemples d’actes perlocutoires.
- Question: Dans les notes, relativement au verset 12i) que veut dire «exception faite de la première catégorie (assertion)»?
Réponse: Ça veut dire que la simple assertion peut ne présenter aucune marque explicite, à la différence des catégories ii-v inclusivement. C’est pour ça qu’elle est exceptionnelle.
- Question: Que veut dire les termes déictiques et isotopies?
- Les déictiques sont des termes qui indiquent la proximité ou la distance, comme, voici/voilà, ceci/cela, ici/là-bas, -ci/-là. Dans un discours écrit, ils participent au phénomène de mise en relief. Dans un discours oral, il peuvent se faire accompagner d’un geste (pointer du doigt ou jeter un regard vers l’objet, par exemple).
- Les isotopies constituent des réseaux de sens (sans doute implicites ou sous-entendus). Malheureusement, les auteurs n’en disent pas long en p. 194, verset 4! Le mot vient du grec iso + topos «équi + place», par lequel je comprends des réseaux de sens qui convergent tous sur la même place, sur la même idée, et qui se renforcent mutuellement (comme chez les poètes hermétiques, Mallarmé tout le premier).
Bonne chance à toutes et tous!
Questions touchant les chapitres 14, 15 et 16 du manuel Structure du français moderne
- Question: Que veut dire une couche du lexique français?
Réponse: Ensemble de lexèmes rattachés à un niveau de langue ou à un type d’usage. Associé à une époque historique, à une classe sociale, ou encore à une région géographique, p. ex.:
- le grec ancien et tous les termes provenant de cette langue
- le latin classique, littéraire, ou soigné utilisé par les «meilleurs» écrivains et les «meilleurs» citoyens de l’empire romain
- le latin populaire, parlé spontanément par le peuple sous l’empire romain
- la lingua romana rustica, usage quotidien du latin populaire qui est en quelque sorte la première manifestation des langues romanes (6e-8e siècles)
- la couche des mots étrangers empruntés par le français au cours des siècles
- la couche des mots savants à base latino-grèque, composé de termes scientifiques et spécialisés de toutes sortes, p. ex., oxygène, hydrogène, aquafuge, polygamie, plurivalent, multicolore
- la couche amérindienne dans le lexique québécois, p. ex., ouaouarons, maringouins, pau-wau, pichous, mocassins, pitoune, Chibougamau, Chicoutimi
- la couche spécifiquement québécoise, p. ex., du sirop d’érable, une ceinture fléchée, barrer la porte, il n’est pas barré, la poudrerie
- Question: (référence, p. 122)
- Nommez trois langues autres que l’anglais, auxquelles le français a emprunté des lexèmes.
- Ensuite, citez un mot que le français a emprunté à chacune de ses langues.
- Ensuite, dites à quel domaine (culturel, technologique, artistique ou autre) appartient le terme emprunté.
- Question: Dans quelles circonstances peut-on trouver un «déterminant zéro»?
- c’est le cas normal des noms propres et des êtres uniques: Jean-Pierre, Marie-Ange, Toronto, Paris, Dieu…
- dans certains GP où le GP a valeur d’adjectif: pomme de _ terre, rond de __ cuir, eau de __ robinet, ou bien une fonction adverbiale: je l’ai fait par _ erreur, par_ inadvertence, par surprise.
- dans certains formules figées, comme avoir _ valeur de, avoir _ besoin de, avoir _ peur de, mener _ guerre, fermer _ boutique, sans _ doute, c’est _ chose certaine…
- normal dans certains styles, p. ex., journalistique (Tremblement de terre à Mexico, publicitaire (Soldes absolument incroyables), proverbial (Pierre qui roule n’amasse pas mousse), apostrophique (Francaises et Français, l’avenir de la patrie est en doute!), dans les énumérations (Hommes, femmes, enfants, chiens et chats… tous sont venus), style pompeux ou littéraire (Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France)
- alors qu’il y a un adjectif numérique ou indéfini (cinq tonnes, quelques tonnes, plusieurs personnes, différentes personnes, certaines personnes)
- Il y a sans doute d’autres catégories… Pouvez-vous en ajouter?
- Question: Dans quelles conditions une phrase active peut-elle être transformée en une phrase passive?
Réponse:
- La phrase active doit présenter un verbe transitif
- La phrase active doit comporter un GN objet direct
- Ce GN objet direct doit comporter un nom (= substantif, pas un pronom)
- Ce GN objet direct ne doit pas comporter un partitif ni un nom à l’indéfini
- Toute phrase qui rencontre les critères précédents peut accepter la transformation passive. Ainsi, p. ex.
Les braves Américains ont battu le méchant Saddam Hussein (active)
Le méchant Saddam Hussein a été battu par les braves Américains (passive)
- Question: Comment puis-je savoir la différence entre un verbe transitif et un verbe intransitif?
Réponse: Les verbes transitifs exprime une action ou un procès qui porte directement sur un objet (qui peut être présent et exprimé ou non). Les verbes intransitifs exprime une action ou un procès complet en soi et qui ne porte sur aucun un objet. C’est le cas, par exemple, des verbes d’état ou de changement d’état. C’est également le cas des verbes de mouvement (ou d’absence de mouvement)
- Donnez-moi quelques exemples de verbes transitifs qui acceptent la passivation:
- manger (une pomme)
- battre (ses enfants)
- nettoyer (la cuisine)
À vous maintenant d’allonger la liste…
Ensuite, donnez la forme passive de la phrase J’ai nettoyé la cuisine.
- Donnez-moi quelques exemples de verbes intransitifs qui n’acceptent pas la transformation passive:
- aller
- venir
- rester
- partir
- être
À vous maintenant d’allonger la liste…
Ensuite, prouvez que la phrase Je vais rester la nuit n’accepte pas la transformation passive.
- Question: Qu’est-ce qu’un verbe pronominal et pourquoi n’accepte-t-il pas la transformation passive?
Réponse: Ce sont des verbes où, le plus souvent, le sujet et l’objet sont la même personne ou entité. Par ailleurs, comme verbes d’état, leur auxiliaire est le verbe être.
se voir (Je me suis vu obligé de partir)
se lire (Ces notes se lisent facilement)
se manger (Les frites se mangent avec du sel)
se raser (Je me rase devant le miroir)
À vous maintenant d’allonger la liste…
Ensuite, prouvez que la phrase Les frites se mangent avec du sel ne peut pas accepter la transformation passive.
- Question: Quelle est la différence entre une phrase active et une phrase passive?
Soit la paire de phrases suivantes:
- Le petit chat chasse le gros chien (active)
- Le gros chien est chassé par le petit chat (passive)
- La phrase b) résulte d’une transformation de la phrase a). Les deux phrases ont essentiellement la même signification.
- Pourtant, celui qui fait l’action, le vrai sujet profond de la phrase (= l’actant, l’acteur, celui qui agit), le petit chat, occupe une position devant le verbe en a), derrière le verbe en b). Le petit chat reste toujours l’actant, celui qui fait l’action, dans l’une ou l’autre phrase. Pour indiquer ce fait avec un maximum de clarté, on ajoute en b) la marque d’agent par: par le petit chat.
- Par contre, celui qui reçoit ou subit l’action, le vrai objet direct profond de la phrase(= le patient, celui qui subit passivement l’action), le gros chien, occupe une position après le verbe en a) (phrase active). Il passe avant le verbe en b) et occupe ainsi la place habituelle du sujet. Pourtant, le gros chien reste toujours l’objet profond de la phrase, quelque soit la position qu’elle occupe dans la phrase.
- Quant au verbe, il est clairement de forme active en a): chasse (pr. de l’indicatif), tandis qu’il revêt une forme passive en b) est chassé.
- En bout de ligne, le verbe actif chasse s’accorde normalement avec le sujet en a) Le petit chat chasse (3e personne du singulier), tandis que le verbe passif s’accorde en genre et en nombre avec l’objet direct qui le précède, soit Le gros chien (obj. dir.) est chassé (3e personne, singulier, masculin).
Globalement, la phrase active attire l’attention sur l’ACTANT (= le petit chat), qui occupe une position devant le verbe, et défavorise en quelque sorte le PATIENT. Par contre, la phase passive attire notre attention sur le PATIENT (= le gros chien), qui occupe une position devant le verbe, et défavorise l’ACTANT, qui est rejeté à la fin de la phrase.
- Question: Qu’est-ce qu’un complément d’agent?
- Dans une phrase passive, le complément d’agent représente le vrai sujet profond (= L’ACTANT). C’est la personne ou l’être qui fait l’action, ou qui en est responsable. Dans la phrase passive, Le gros chien est chassé par le petit chat, l’agent ou l’actant est représenté en caractères mauves.
- Dans quelques cas, où dominent une nuance de respect, d’admiration, d’amour ou de haine permanente, continue, ou habituelle, le complément d’agent est introduit par la préposition de.
- Exemples:
- Bill Clinton est connu DE tout le monde.
- Saddam Hussein est haï DES Américains.
- Jean Chrétien est respecté/détesté/adoré/aimé DE tous les Canadiens.
- Les oeuvres de Molière sont applaudies/appréciées de tous les Français.
- Question: Transformez les phrase actives que voici en phrases passives (là ou cela est possible) (référence p. 157, Q. 1). Si c’est impossible, dites pourquoi:
Pierre donne la permission de partir à Marie-Claire.
L’épicier vend du beurre.
Guylaine dînera chez nous ce soir.
Le café se boit le matin.
Les hiboux ne chassent pas la nuit
Les hiboux chassent les rats.
Mon sac pèse cinq kilos.
Je dors huit heures la nuit.
Ton parfum sent bon!
Je me pose la question!
Ce disque compact coûte dix dollars.
- Question: Montand chante la chanson (phrase active). La transformation passive devrait être La chanson est chanté par Montand, et non pas La chanson a été chanté par Montand, n’est-ce pas?
Réponse: Vous avez parfaitement raison!
La chanson a été chanté par Montand (passive) correspond plutôt à
Montand a chanté la chanson (active).
- Question: Donnez au moins une raison pour laquelle les phrases suivantes sont impossibles (ou inacceptables selon le cas). Suggestion: Trouvez d’abord la forme active qui a donné lieu à ces bizzarreries.
- *L’employé a été téléphoné par son patron.
- *Du vin est bu par Georges
- *Des nouilles sont vendues par Fortinos.
- *De l’essence a été versée sur l’autoroute
- *Un rhume a été eu par Philippe.
- *Ma soeur a été donnée la voiture par François.
- *La question a été répondue par le professeur.
- *Le piéton a été renversé avec une voiture.
- *Pauline est lavée par elle-même.
- *Louise a été envoyée une carte postale par moi.
- *Un jeune homme remarquable est été par Jean-Claude.
- *Un bichon frisé a été mon chien.
- *De l’argent est eu par Pierrette.
- Question: Que veut dire le statut syntaxique des groupes?
Réponse: Ici, vous pensez sans doute aux GN et aux GP.
- Le GN peut avoir le statut de sujet d’une phrase: La voiture (GN sujet) est très puissante.
- Le GN peut avoir le statut d’objet direct: Je me suis acheté une voiture neuve (GN objet direct)
- Le GN peut faire partie d’un GP qui a la fonction objet indirect: J’ai donné un cadeau à ma petite amie (GP à statut d’objet indirect).
- Le GN peut faire partie d’un GP qui a la fonction de complément d’agent: Shania Twain est applaudie surtout par les femmes (GP à statut de complément d’agent).
- En plus, le GN peut faire partie de GPs ayant d’autres fonctions grammaticales, celles de compléments de lieu, de temps, de manière, d’instrument etc. En ce sens, je vous encourage à revisiter la question #4 (p. 157) et le Chap. 25, versets 12-18.
- Question: Je ne comprends pas pourquoi certains GPs sont liés à P tandis que d’autres sont liés au GV. Au secours!
Reponse: Normalement, le GPs qui expriment une circonstance de manière, de temps ou de lieu sont rattachés directement à P, parce que ce sont des circonstances générales qui entourent et nuancent la phrase toute entière. Pensez, par exemple, au décor d’une scène de théâtre (sans les acteurs et sans action). Là vous avez les circonstances générales de temps, de lieu, de manière
Exemples:
Elle nous a accueillis vers 9H du soir (= quand? circ. de temps)
Elle nous a accueillis avec un sourire (= comment, de quelle manière? (circ. de manière)
Pour des exemples de cette relation circonstancielle, touchant la phrase toute entière, revoir les arborescences suivantes:
Chap. 15, verset 16: François mange le gâteau dans la cuisine(= où? circ. de lieu) = François eats the cake in the kitchen.
Chap. 15, verset 20: Montand chante le soir (= quand? circ. de temps) = Montand sings evenings.
Chap. 15, verset 22: (deuxième schéma) Le voyageur regarde le chauffeur de l’autocar (de quel endroit? circ. de lieu) = From the bus, the passenger looks at the driver.
Chap. 15, verset 23: (deuxième schéma) Le bûcheron sort du bois (= d’où sort-il? circ. de lieu) = The lumberjack is coming out of the woods
Chap. 15, verset 24: (deuxième schéma) Charles vend du pétrole aux États-Unis (dans quel endroit? circ. de lieu) = Charles is selling oil in the U.S.
Deuxième partie de la réponse:
Les GP qui sont rattachés directement au GV ont une relation plutôt intime avec le verbe, p. ex. un GP complément d’objet indirect, un GP complément d’agent ou un GP complément d’instrument, un GP qui complète un verbe intransitif. Donc, se poser la question: Y a-t-il une relation étroite ou intime entre le GV et le GP, oui ou non?
Ex. de GP complément d’objet indirect ayant une relation étroite avec le GV
J’ai donné un petit bec à mon amie (à qui?)
Ex. de GP complément d’agent ayant une relation étroite avec le GV:
Ce travail a été fait par Jean-Claude.
Ex. de GP complément d’instrument ayant une relation étroite avec le GV:
Le meurtrier l’a tué avec un marteau (~ avec une hache).
Ex. de GP qui complète un verbe intransitif:
Bill Clinton va nous parler de ses amours.
Troisième partie de la réponse:
- Certains GPs sont des compléments de nom ou d’adjectif, ainsi ils complètent un GN ou un GAdj précédent.
Exemples:
La fille de notre voisin a déménagé (p. 136) = c. de nom (valeur adjectivale)
L’eau de robinet n’est pas bonne! = c. de nom (valeur adjectivale)
Mon cousin est heureux de son achat (p. 137) = complète le GAdj
Avant la chirurgie, j’étais bleue de peur = complète le GAdj
- Question: Pourquoi, en Chap.17, p. 153 rattache-t-on le GP complément d’agent directement à P et non pas à GV, comme ce serait le cas, par exemple d’un GN objet direct, ou d’un GP objet indirect?
Réponse:
Dans la phrase, J’ai donné des chocolats à ma petite amie, il n’y a aucun doute qu’il y a une relation étroite entre le V ai donné et le GN des chocolats et le GP à ma petite amie. Pour cette raison, le GN et le GP sont rattachés directement au GV.
Mais dans le cas de Les malades sont soignés par les médecins, les auteurs de votre manuel maintiennent que le complément d’agent doit être rattaché directement à P, sous prétexte que les médecins est le sujet profond de la phrase et que le sujet ne dépend de rien.
Pour ma part, je sens qu’il y a une relation grammaticale et sémantique étroite entre le V sont soignés et le complément d’agent par les médecins. Ce lien entre le GV est clairement indiqué par la présence de la marque d’agent par. Voilà pourquoi je rattache le GP par les médecins au GV sont soignés . Tout de même, cet exemple prouve qu’en linguistique, il peut y avoir des divergences de point de vue.
- Question: Comment peut-on analyser l’ambiguïté de certaines phrases?
Réponse: D’abord, vous pouvez donner les deux interprétations au moyen d’une bonne traduction anglaise (plus rapide que de longues explications en français). Exemple: Elle regarde la bouche ouverte. Interprétation 1) She is looking at the open mouth. Interprétation 2: She’s staring/yawning with her mouth open wide. – Ensuite, vous pouvez faire deux arborescences qui indique la différence syntaxique entre ce qui est, en termes de structure syntaxique deux phrases différentes.
- Question: Pourriez-vous expliquer, s. v. p., les différents types d’ambiguïtés m (pp. 138-142)?
Réponse: Il n’est pas important de savoir COMBIEN de sortes d’ambiguïtés qu’il y a (il y en a sans doutes des milliers). Il est plus important de:
a) savoir qu’une phrase ambiguë est en fait deux phrases différentes…
b) préciser la nature de l’ambiguïté
c) montrer la différence de structures syntaxiques à l’aide de schémas arborescents.
Ainsi, par exemple, au verset 20:
a) Montand chante une chanson «Montand sings a song» (une chanson est un c. d’objet direct lié directement au GV tandis que dans…)
b) Montand chante le soir «Montand sings/performs in the evening» (le soir est un complément circonstanciel de temps lié directement à P, il fait partie des circonstances générale, du décor de la phrase). On pourrait tout aussi bien dire: Le soir, Montand chante.
Au verset 21, la difficulté est celle de savoir quel est le verbe…
a) La belle ferme le voile «The beauty closes her veil» (ferme est le verbe)
b) La belle ferme le voile «The lovely farm hides it (from view)» (voile est le verbe)
Au verset 22, parle-t-on du chauffeur de l’autocar, ou du chauffeur tout court?
a) Le voyageur regarde le chauffeur de l’autocar «The passenger looks at the bus driver» Ici, le chauffeur de l’autocar fait un bloc de sens; il est le GN complément d’objet direct, donc rattaché directement au GV
a) Le voyageur regarde le chauffeur de l’autocar «From the bus, the passenger looks at the driver». Dans la 2e interprétation, de l’autocar est une circonstance de lieu qui répond à la question de quel endroit? Il est donc rattaché à P et fait partie du décor général. On pourrait tout aussi bien dire: De l’autocar, le voyageur regarde le chauffeur.
Au verset 23, du bois est-il un GN objet direct ou bien une circonstance de lieu?
a) Le bûcheron sort du bois «The lumberjack takes out (some) wood». Ici, du bois est un GN complément d’objet direct, rattaché au GV. Il représente le partitif. Le verbe, par contre, est un verbe transitif «takes out (something)».
b) Le bûcheron sort du bois « The lumberjack comes out of the woods». Ici, du bois est un complément circonstanciel de lieu (de «from» le «the» bois «woods». Il est exprime une circonstance de lieu. De plus, le verbe est maintenant intransitif,«comes out», verbe de mouvement.
Verset 24:
a) Charles vend du pétrole aux États-Unis. «Charles sells oil to the U.S.A.» Première interprétation, aux États-Unis est un GP ayant le statut de complément d’objet indirect. Il est donc lié directement au GV (tout comme le GN du pétrole).
b) Charles vend du pétrole aux États-Unis. «Charles sells oil in the U.S.A.» Deuxième interprétation, aux États-Unis est un GP ayant le statu de complément circonstanciel de lieu (où est Charles? aux É.-U.). Ainsi aux États-Unis fait partie du décor général; il est rattaché à P. On pourrait tout aussi bien dire: Aux États-Unis, Charles vend du pétrole.
- Question: Au choix, faites l’arborescence représentant l’une des phrases suivantes:
Son ami n’aime pas manger des biscuits
Son ami n’aime-t-il pas manger les biscuits?
Est-ce que son ami n’aime pas manger des biscuits?
Pierre part samedi prochain pour dix jours de vacances.
Les singes d’Afrique vivent dans les arbres de la jungle.
Tous les jours, il déjeune au restaurant du coin.
Paul va manger du poisson ce soir.
Le serveur sort une bouteille de vin blanc du réfrigérateur.
- Je regrette de ne pas encore maîtriser le CorelDraw, mais on pourrait tout de même mettre les schémas au tableau se servant de la vieille technologie «craie pis tableau»!
Questions touchant les chapitres 10, 11 et 13 du manuel Structure du français moderne
- Question: Prière de faire l’analyse linguistique du mot «le reverdissement».
Volontiers! Le reverdissement: mot formé par dérivation, à partir de…
- la base lexicale = le terme de base = le lexème verd- «couleur verte»
- plus le préfixe inséparable re- signifiant «à nouveau»
- plus le suffixe verbal -isse- indiquant le processus de «devenir» ou le «changement d’état» appliqué à la base lexicale verd-
- plus le suffixe nominal -ment, qui caractérise des noms abstraits de genre masculin à partir d’une base autrement verbale
- (verdisse-, comme dans verdis, verdissons, verdissez, verdissent)
- re-, -isse- et -ment sont des morphèmes liés (= dépendants) mais…
- le (déterminant) est un morphème libre (= indépendant) indiquant le nombre sg., le genre masc. et la qualité «définie» = chose ou idée qu’on connaît déjà, dont on a déjà parlée
- Question: Qu’est-ce qu’un morphème zéro?
- C’est l’idée toute simple que l’absence de morphème ou l’absence de marque morphologique constitue en soi une marque (appelée «morphème zéro»). Ainsi, en ce qui concerne le nom/substantif, le nombre singulier est signalé par un morphème zéro à l’écrit, c.-à-d. par l’absence de toute marque morphologique. Par contre, le pluriel à l’écrit est marqué par -s (habituellement muet). À cet effet, comparez garçon, mur, fille avec garçons, murs, filles.
- Deuxième exemple, touchant le genre. À l’écrit, le genre féminin est souvent marqué pas la lettre terminale -e, mais qu’on ne prononce pas, exx., fille, table, patte, tarte. À l’oral, par contre le féminin est marqué par une consonne (ou semi-consonne audible: [fi:j, tabl, pat, taRt]. Cette consonne terminale est une marque morphologique, un morphème qui indique explicitement le genre féminin. Par contre, la plupart des noms masculins sont marqués par le morphème zéro, c-à-d. qu’ils ne portent aucune marque morphologique explicite, telle que le -e écrit du féminin ou la consonne audible terminale du féminin. Exx. garçon, skidoo seadoo, gars, chat. En français, le féminin est considéré le genre «marqué».
- Dans un petit nombre de cas, et le m. et le f. portent chacun un morphème exprimant le genre: dans-eur~dans-euse; act-eur~act-rice, cant-or~cantat-rice. Dans d’autres cas, la distinction est purement visuelle : docteur~docteure, professeur~professeure, auteur~auteure, juge~juge, maire ~maire. Dans ces derniers cas, le genre n’est pas marqué dans le substantif. Il est porté plutôt par le déterminant (obligatoire) qui précède le substantif, p. ex., le ou la juge, un ou une professeur(e).
- Grande tendance en langue française relative à l’expression du nombre: Il n’y a aucun indice du nombre sg. ou pl. dans le nom/substantif, du moins pas à l’oral. À preuve:garçon(s), mur(s), tapis, souris, duc(s). Le sg. et le pluriel sont rigoureusement identiques à l’oral, même si, en langue écrite, on met des -s visuels pour marquer le pluriel.
- Cas exceptionnels ou le sg. et le pl. se prononcent différemment et on pourrait dire que le sg. et le pl. sont marqués tous les deux: oeuf vs. oeufs, boeuf vs. boeufs, os vs. os, tous les noms masculins en -al/-aux (cheval~chevaux, journal~journaux) ou -ail-/aux (travail ~travaux, bail ~baux).
- Cependant, il y a une forte tendance à ramener les noms de forme variable à l’invariabilité, p. ex. un festival~des festivals, un chandail~des chandails. Chez les enfants, on entend p. ex. un cheval~des chevals, un animau~des animaux. Il s’agit du jeu de l’analogie, l’une des formes dominant l’autre.
- Autre constatation: En français, le genre et le nombre sont portés surtout par les déterminants, dont un seul est obligatoire avec chaque substantif:un/ce/mon/ton/le/du/notre/votre/leur livre
Voici maintenant des questions qui ont été soumises trop tard pour recevoir des réponses formelles. Tout de même, on va s’en servir pour la révision (test #3).
Chap. 10. Illustrez par des exemples les catégories suivantes:
a) amalgames morphologiques.
b) morphème lié (=dépendant) et morphème libre (=indépendant)
Chap. 10. Donnez une courte définition aux termes suivants:
- la morphologie
- la syntaxe
- la sémantique
Chap. 10 et 13. Expliquez brièvement la différence entre les termes suivants
- mot et monème
- lexème et morphème
- dérivation et composition
Chap. 11. Pour chacun des déterminants suivants, donnez sous forme de transcription phonétique la forme du singulier et la forme du pluriel: Sg. à l’oral, Pl. à l’oral
un
une
le
la
du
ce
mon
notre
leur
Ensuite, dites si la différence entre le singulier et le pluriel est clairement marquée à l’oral dans toutes les formes.
Chap. 11. Dans les exemples suivants, trouvez les marques écrites
a) du genre, b) du nombre
mes petites amies ~ mes petits amis
Ensuite refaites le même exercice pour les marques orales.
Ensuite, précisez les différences entre l’écrit et l’oral.
Chap. 11. Les marques orales du verbe:
Dans le paradigme suivant, identifiez les marques écrites de personne et de
nombre: je mange, tu manges, il/elle/on/ça mange
nous mangeons, vous mangez, ils/elles mangent
Ensuite, dites si les marques orales sont identiques aux marques écrites ou non.
Ensuite, dites si les marques écrites de personne et de nombre résident surtout dans la forme verbale ou dans le pronom personnel.
Chap. 10. Qu’est-ce que c’est le morphème zéro? Expliquez brièvement comment l’absence d’une marque morphologique peut être considérée comme une marque.
Chap. 10. Nommez les neuf parties traditionnelles du discours et citez un exemple pour chaque catégorie.
Chap. 10 .Dans les exemples contextualisés qui suivent, dites quelle est la vrai fonction grammaticale des termes en italique.
- Je suis venu avant, mais toi tu es arrivé après.
- Le mieux est l’ennemi du bien.
- Le pauvre est plus pauvre que le riche.
- Il a trouvé bon de ne pas venir.
Dites si vos réponses sont conformes ou non à l’analyse traditionnelle en parties
du discours.
Chap. 13. Illustrez par des exemples les catégories suivantes:
a) mots dérivés
b) mots composés
Chap.13. Déterminez le degré de cohésion du mot composé eau-de-vie, en vous
servant des différents tests décrits au verset 12.
Chap. 13. En quel sens peut-on dire que la dérivation implique un certain ordre
dérivationnel?
Chap. 13. Quelle est la différence une un préfixe séparable et un préfixe inséparable? Donnez des exemples pour chaque catégorie.
Chap. 13. Illustrez par des exemples les catégories suivantes:
- suffixes nominaux
- suffixes adjectivaux
- suffixes verbaux
- suffixes adverbiaux